2006/11/14

Visite chez les éléphants

Aujourd’hui, c’est une journée de congé pour le projet! Hourra! Nous en avons besoin. Aussi, nous avons choisi d’aller visiter l’orphelinat pour éléphants de Pinnewala!

Pinnewala est situé à environ 2h30 de route de Colombo! L’orphelinat a été fondé en 1975 avec cinq éléphants orphelins. Depuis, sa population est rendue à plus de 80 éléphants dont 23 sont nés à l’orphelinat.

La première activité est de voir les éléphants prendre leur bain. C’est impressionnant de voir un troupeau aussi grand se prélasser dans la rivière. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est de pouvoir les approcher. Les gardiens des éléphants (mahouts) assurent la sécurité tout en faisant faire des tours aux éléphants en échange d’un petit pourboire. Nous pouvons aussi les nourrir en leur offrant des bananes et des mangues.

Il est vraiment magique de pouvoir interagir avec ces animaux très particuliers. L’élément le plus impressionnant est leur trompe. Ils ont une très grande dextérité leur permettant de prendre facilement des objets de toutes tailles (allant d’une petite banane un tronc d’arbre).

Nous restons pendant plus d’une heure à regarder le troupeau. Nous observons tour à tour chacun des groupes. Il est intéressant de voir les plus jeunes éléphants (un mois) qui sont encore incertains sur leurs pattes. Les mères sont cependant là pour les soutenir au besoin.

La visite se poursuit par l’heure du repas des orphelins. Ceux-ci sont nourris avec du lait à la bouteille. Ces jeunes éléphants connaissent bien la routine. Ils s’y prêtent gentiment au plus grand plaisir du public rassemblé autour d’eux.

Nous complétons notre journée par une promenade à dos d’éléphants. Celles-ci sont offertes par une « ferme » à côté de l’orphelinat. C’est une expérience très particulière de se retrouver sur le dos d’un éléphant. On a entre les jambes une bête plus grosse qu’une auto, ce qui nous donne un point de vue intéressant sur les alentours. Les mahouts utilisent des points sensibles qu’ils stimulent à l’aide d’une gaffe. Ils parlent aussi un langage pour éléphant qui contient 24 commandes vocales permettant de diriger les bêtes.

Un point intéressant des promenades à dos d’éléphants est le fait que l’on a un très beau point de vue, tout en se déplaçant tranquillement pour l’apprécié. Ce fut une très belle expérience qui vallait bien les 6 heures de route que nous avons fait. Je la recommande à chacun d’entre vous.

Demain, on retourne au travail!

2006/11/11

Glissement de terrain à Ratnapura

Dans les cadres de nos visites terrains, nous sommes allés voir un glissement de terrain un peu au nord de Ratnapura. Après une heure de route, nous arrivons dans la région. Le maire de la municipalité nous accueille près de la route principale afin de nous guider vers le lieu du glissement de terrain. On se rappelle que l’affichage routier est sommaire et qu’il vaut mieux avoir un guide local pour se retrouver.

Après une dizaine minute de chemins escarpés et étroit, nous arrivons finalement sur lieu du glissement de terrain. À première vue, il n’y a rien de spéciale autre que des habitations dans la jungle! Nous marchons donc vers une première maison. Il y a un attroupement…

Mais il n’y a pas de terre déplacée… simplement une grande craque (deux à trois centimètres) dans le mur de béton de la maison. On nous indique de cette craque est apparue en moins d’une heure dans la journée d’hier. En amont de la maison, on trouve une crevasse de un à deux centimètres de largeur. Une bonne partie du talus semble être sur le point de s’écrasé sur la maison.

Nous continuons notre visite de quelques autres maisons dans la même condition. On nous explique que les familles habitant les maisons à risque se sont réfugiées dans le temple bouddhiste à quelques kilomètres de là. Le maire informe les familles au sujet d’un programme de relocalisation dans des zones plus sécuritaires. Certaines familles ont déjà acceptées, alors que d’autres ne veulent simplement pas quitter leur maison. Je sens que de longues discussions sont à prévoir!

Ceci étant dit, nous n’avons toujours pas vue de vrai glissement de terrain. Nous continuons donc plus profondément dans la jungle. Nous cheminons sur un petit sentier à flanc de montagne pour finalement arriver au glissement de terrain lui-même. Une seule maison est atteinte. Le talus derrière elle s’est détaché pour venir s’écraser sur la maison défonçant les murs des chambres de derrière (la pièce commune étant située sur le devant). Par chance, personne n’a été blessé. Les occupants de la maison ont pu sortir à temps.

La maison a été construite à flanc de montagne. Les citoyens ont creusé à même la montagne afin de créer un genre de terrasse. C’est donc le mur arrière de cette terrasse qui s’est effondré. La cause est double : d’abord, le fait de creuser dans la montagne ainsi que la disparition d’une partie des végétaux ont affaibli le sol. Ensuite, les pluies des derniers jours ont crée des rigoles d’eau qui a finalisée l’affaiblissement.

Nous terminons notre journée en visitant les familles touchées au temple bouddhiste où elles sont réfugiées. Les familles semblent touchées par notre visite. Elles sont aussi très intéressées par notre projet et par le fait que nous avons sélectionné Ratnapura comme district pilote. Ils voient dans cette démarche une possibilité de diminuer les risques dans la région.

2006/11/10

Inondations à Ratnapura

Ratnapura est un des deux districts qui ont été choisis pour réaliser notre pilote. Nous pourrons ainsi tester et raffiner les programmes avant de les diffuser dans le reste du pays.

Notre visite à bien été. Nous avons eu plusieurs rencontres afin de présenter le projet. La réception de la majorité des personnes rencontrées est très bonne. Ils sont prêts à nous supporter, et ils sont très touchés par le fait que Ratnapura ait été sélectionné comme pilote. Il faut savoir que le district de Ratnapura est touché par des inondations ainsi que des glissements de terrain plusieurs fois par année.

Durant nos visites terrains, nous découvrons les traces des inondations précédentes. La pire remonte à 2003, alors que le niveau de la rivière passant à travers la ville de Ratnapura est passé de un mètre à près de dix mètres. Étant donné que la ville est construite dans une vallée entre des montagnes, elle a été inondée en très grande partie. À travers la ville, des écriteaux indiquent le niveau de l’inondation 2003. Je vous dirais que c’est très difficile d’imaginer le scénario. Nous nous sommes permit de revalider plusieurs fois les mesures ainsi que les repères visuels afin de confirmer notre compréhension. Le tout concorde. C’est comme prendre une ville de 50 000 habitants, et de l’inondée à 60%.

Il est impressionnant de voir comment les gens parlent de cette expérience. Elle est marquante par sa démesure et des problèmes logistiques (i.e. sauvetage des citoyens, pollution des puits d’eau potable, déplacement des gens, etc) qu’elle a causée. Cependant, il ne parle à peut près pas des dommages physiques et de la perte de biens matériels. C’est possiblement parce qu’ils n’en ont pas beaucoup, mais quand même. Ce détachement pour les choses matérielles est troublant à travers nos yeux nord-américains où la consommation et les biens matériels font parties intégrantes de notre vie. Cela fait réfléchir.

Un effet positif des inondations de 2003 est qu’elles ont résulté à une meilleure organisation des mesures d’urgence pour la ville et le district. Entre autre, il y a un monitorage du niveau de la rivière à chaque heure et ce durant toute l’année.

2006/11/09

Détail sur le projet

Les deux dernières journées ont été consacrées des rencontres de travail sur les différents volets de notre projet. Voici donc un résumé de ces différents volets :

Mise en place d’un plan d’urgence national pour Ambulance Saint-Jean Sri Lanka
L’objectif de ce volet est de permettre à l’organisation de formaliser son fonctionnement en cas de mesures d’urgence. Nous cherchons à capitaliser sur la structure en place, en confirmant son utilisation en cas d’urgence. De plus, nous devons nous assurer d’arrimer ce plan à ceux des autorités central, régionale et locale.

Création d’une session d’information sur les situations d’urgence
L’objectif de ce volet est d’informer la population en général sur les actions à prendre afin de se préparer à faire face aux urgences. Ainsi, il est possible pour chaque famille de :
-établir un point de rencontre
-préparer une liste de personnes à contacter avec leurs coordonnées
-préparer une trousse d’urgence contenant les éléments essentiels pour les premiers 72 heures d’une évacuation (i.e. articles d’hygiène, médicament, papiers importants, etc)
-établir une liste de mesure à prendre en cas d’urgences
-etc

Ce programme est inspiré du programme 72 heures développé par le gouvernement canadien en collaboration avec l’Ambulance Saint-Jean et d’autres organisations non-gouvernementales canadiennes.

Création d’un cours de base sur la gestion de mesures d’urgences
L’objectif de ce volet est d’offrir une formation de base sur la gestion de mesures d’urgence. Cette formation s’adresse aux leaders d’Ambulance Saint-Jean Sri Lanka ainsi qu’aux leaders de la communauté. Ce programme est inspiré d’un programme canadien. Il sera cependant adapté au contexte du Sri Lanka. À titre d’exemple, les tempêtes de verglas ne sont pas choses courantes au Sri Lanka alors que les tsunamis sont plutôt rares au Canada.

La formation sera offerte en utilisant la structure de formation de premiers soins actuellement en place dans l’organisation.

Création d’un réseau d’entrepôts dédiés aux situations d’urgences
L’objectif est de mettre en place un réseau national d’entrepôts permettant d’accumuler du matériel afin de supporter les activités de l’organisation dans les situations d’urgence.

Pour la première année, nous fournissons des brancards, des couvertures et des trousses de premiers soins. Nous devrons faire une évaluation des besoins pour les deux prochaines années afin de s’assurer que l’on accumule le bon type de matériel.

Approche de réalisation
Afin de débuter avec une petite bouchée, nous avons convenu de choisir deux des 25 districts du Sri Lanka pour débuter l’implantation. Le premier district est Colombo, où se trouve la capitale ainsi qu’une population urbaine importante. Le deuxième district est Ratnapura, qui se trouve dans le centre du pays en région montagneuse. C’est une région où la majorité de la population se trouve dans un contexte rural.

Ces deux districts pilotes permettront de tester les différents programmes à développer et de s’assurer que l’on puisse les ajuster avant de les lancer plus largement.

Il est important de rappeler que les six membres de l’équipe son bénévole, et qu’ils doivent continuer à travailler dans leur emploi régulier.

2006/11/08

Évacuation d’un village

Aujourd’hui, nous avons assisté à une pratique d’évacuation d’un village. En fait, dans le cadre de la mise en place de plan de mesures d’urgence, il y a un volet de pratique.

La pratique se déroule dans un petit village de pêcheur. Étant donné que c’est la première fois où on en parle officiellement, le tout débute par une session d’information et d’instruction à laquelle assiste une bonne partie du village. Les principales informations sont le lieu de rencontre, les chemins à utiliser pour s’y rendre, ce qu’il faut apporter avec soit, etc. Le tout est présenté par un officier de l’armée.

Suite aux instructions, tout le village se met en marche vers le point de rencontre. C’est une occasion de visiter à pied les environs. Arrivé à destination, on redonne des instructions aux gens afin de tenter de consolider les notions présentées précédemment.

Le principe semble assez simpliste, cependant, si ce type d’exercice avait eu lieu avant, il est probable que plusieurs auraient eu la vie sauve lors du Tsunami.

2006/11/07

En parlant de pauvreté

À Matara, nous nous retrouvons dans un hôtel assez minable… Disons que nous avons le minimum requis pour dormir, et encore… L’endroit est salle… il semble que c’est ce qui à de mieux en ville. J’en doute, mais ce soir, nous n’avons pas le contrôle d’où on dort. Les photos dans l’album résument très bien la situation dans laquelle nous étions.

En passant, je me dois de remercier Maryvonne de m’avoir prêté son drap de voyage en soie. Je m’en suis servi afin de me créer un cocon physique et psychologie pour me protéger de cet endroit peu accueillant.

En soirée, nous allons manger chez Chatherika. Elle vie dans une petite maison à deux étages. On est très loin des standards auxquels nous sommes habitués. Encore une fois, les gens semblent heureux dans ce monde. Ils ne semblent pas chercher à le quitter. Le souper est très bon. C’est bien évidement un repas Sri Lankais traditionnel… riz et curry!

Afin de mettre les choses en perspective, un instructeur Ambulance Saint-Jean Sri Lanka gagne entre 1500$ et 2000$ par année. Encore là, nous sommes assez loin des standards occidentaux. Évidement, le coût de la vie est adapté à ce niveau de salaire.
Voilà encore une source de réflexion.

Effets de l’aide internationale

Malgré la perspective que nous donne le contact avec les traces de destruction, il est intéressant de voir les effets de l’aide internationale. D’abord, il y a plus de nouvelles maisons que de ruines. Tout le long de la route, on voit des affiches indiquant les organisations qui ont aidées à la reconstruction.

À Galle, nous rencontrons les gens de l’équipe de gestion des mesures d’urgences. Contrairement à mes attentes, nous nous retrouvons dans une salle aménagée pour être utilisée comme Centre opérationnel d’urgence. Tous les éléments y sont présents, tel que décrit dans les manuels occidentaux. Nous sommes reçus par le coordonateur des mesures d’urgence du district qui nous fait une présentation Power Point et vidéo sur l’organisation du district en cas de mesures d’urgence. On est loin du pays de tiers monde que l’on m’avait décris. En plus de la reconstruction elle-même, il y a aussi nombre de projet de développement de capacité en gestion de mesure d’urgence.

Avec le support de l’United Nations Development Programme, le gouvernement du Sri Lanka s’est doté d’une loi permettant d’organiser la gestion des désastres. Par la suite, chacun des districts a dû s’organiser selon les standards internationaux de planification afin de répondre aux urgences locales. En plus de ce programme conjoint avec le gouvernement central, il y a une multitude de projets d’aide internationale qui ont été réalisés dans les deux dernières années. Spécialement dans les régions qui ont été touchées par le Tsunami.

On se retrouve donc devant des représentants qui ont été habitués à la dynamique occidental des présentations power point visant de convaincre les organisations non-gouvernementale (ONG) que c’est le bon endroit pour réaliser des projets. Ils connaissent donc par cœur le détail des statistiques de leur district, et ils sont en mesure de vendre leur secteur pour les chances de réussite. Le tout jure un peu avec le type d’environnement où la désorganisation et la pauvreté semble prédominer. C’est probablement une part du progrès que l’on cherche à réaliser par les projets d’aide internationale. Il faut bien commencer quelque part.

Sur les traces du Tsunami

Nous sommes partis ce matin pour deux jours dans le sud du pays (Galle et Matara). Ce sont deux districts qui ont été touchés par le Tsunami du 26 décembre 2006.

Plus on descend vers le sud, plus on remarque les vestiges du Tsunami. La principale trace se remarque aux maisons à moitié démolies et abandonnées de chaque côté de la route. La route est aussi en très mauvais état.

On arrête un peu avant Galle afin de voir les restes du train qui a été emporté par le Tsunami. L’histoire de ce train à fait le tour du monde. Il a été transporté tel quel sur une voie d’évitement dans une gare à proximité. Il est devenu un genre de monument à la mémoire des morts et des disparus de ce train.

C’est particulier comme sensation de voir ce train tordu comme s’il était faire de papier d’aluminium et de penser à la force de la vague qui l’a renversé. Je me suis même permis de monter à bord… c’est marquant!

D’un côté, je me sens un peu voyeur et touriste à prendre toutes ces photos. D’un autre côté, je vous dirais que c’est un moyen de prendre conscience de l’ampleur de ce qui est arrivé. Ce n’est pas la même chose de le voir à la télévision que le réaliser sur le terrain. Les traces de destruction sont encore présentes, même près de deux ans après.

Lorsqu’on demande aux gens d’expliquer la grandeur de la vague, on parle de dimension quasi inconcevable… genre que la vague avait trois étages de haut! C’est un volume d’eau gigantesque. Et les gens sont capables de nous raconter ça avec un sourire! Ça fait réfléchir en mettant les choses en perspective.

2006/11/05

Visite de temples

Ce matin, nous avons eu une rencontre de projet. Le parrain du projet (Dr Samarage) était présent, et cela nous a permis de débloquer plusieurs questions en suspens. Tout semble tomber en place.

Dans l’après-midi, nous avons faire la tournée des temples. Nous avons débuté par un temple bouddhiste, pour continuer par une église chrétienne. Le tout c’est terminé par une mosquée. Le temps hindou est planifié pour plus tard cette semaine.

Il est intéressant de noter que les différentes religions semblent cohabiter entre elles sans problèmes. Chacune d’entre elles apportent son volet à la culture Sri Lankaise. Elles prennent aussi leur emprise dans l’histoire du pays. À titre d’exemple, le volet chrétien origine de la présence hollandaise autour de 1850. L’église que nous avons visitée date de ce moment.

Autre fait intéressant, les jours fériés s’additionnent… Aujourd’hui, c’est la pleine lune (Poya), qui est une fête soulignée par les bouddhistes. Cependant, c’est une fête nationale. Le pays s’arrête donc une fois par mois. Nos collègues nous expliquent que lors des différentes fêtes religieuses les gens de différentes confessions s’échangent des vœux et partagent des repas ensemble.

En passant, étant donné que c'est une journée de fête, il n'y a personne dans les rues. C'est la journée idéale pour visiter Colombo.

2006/11/04

Cérémonie d’inauguration bouddhiste

La journée d’hier à été passée à rencontrer différents membres travaillant au quartier général de l’Ambulance Saint-Jean. Nous avons été invités à une cérémonie d’inauguration pour le nouvel édifice construite avec la coopération de notre organisation sœur : The Johanitter.

Nous nous rendons donc au quartier général sans trop savoir à quoi s’attendre. En arrivant, on nous explique qu’on attend une vingtaine de moines. Une salle de formation a été aménagée afin de les recevoir. Le sol est recouvert de tapis, et une vingtaine de chaises a été réparties autour de la salle puis recouverte de draps blancs. Au centre de la pièce, on apporte une série de plats qui sont recouvert d’un drap aussi.

Les moines arrivent en deux vagues depuis deux temples de la région de Colombo. Tout le monde est très respectueux envers eux. Ils s’assoient sur la série de chaises. Par la suite, tous membres viennent s’assoir au dans la pièce afin d’écouter les prières. Les prières ressemblent presqu’à un chant monotone entonné par une ou deux moines, puis repris par l’assistance.

Après une demi-heure de prière, c’est le début du service du repas pour les moines. Les gens débutent donc le service d’une première série de plat. Chacun s’empresse d’offrir ces plats à chacun des moines. Il faut savoir que les moines n’ont pas le droit de demander de la nourriture. Ils ont simplement le droit de refuser. Ceci explique l’empressement des gens afin de s’assurer que les moines ne meurent pas de faim! On passe ainsi à travers les différents services. On nous demande même de participer au service. Nous avons droit à des sourires sympathiques des moines qui réalisent notre inconfort vis-à-vis cette coutume.

Le repas se termine par une remise de cadeaux. Les cadeaux sont des accessoires pour les moines (tuniques, nourriture, etc). Suite au service, tout le monde se rassoie, afin de compléter une autre série de prières. Le tout se termine par une salutation des moines par les gens via une flexion du genou en joignant les mains.

Les moines ayant quitté, c’est le moment pour le reste des gens de manger. Nous avons donc droit au même repas que les moines, soit le plat traditionnel Sri Lankais : du riz et du curry sous forme de buffet. Nous nous servons et nous mangeons dans la même salle. La majorité des gens mange avec les mains… nous sommes encore un peu gêné pour le faire ne public. Nous nous en sortons donc avec des ustensiles. Nous utilisons aussi les judicieux conseils d’un de nos collègues afin de sélectionner des plats accessibles aux papilles nord américaines, non habituées aux assaisonnements épicés à l’extrême.

Il y aura au moins trois vagues de personnes, en plus des moines, à venir manger à ce buffet. La coutume veut que l’on prépare toujours plus de nourriture que requis afin de la partager avec les voisins. La troisième vague est donc composée des différents agents de sécurités et chauffeurs en factions autour du quartier général.

La cérémonie se continuera une partie de la nuit avec des chants religieux pour souligner l’ouverture de l’édifice.

Il y aura aussi trois autres cérémonies afin de couvrir les différentes convictions religieuses au Sri Lanka (Bouddhisme, Indouisme, Christianisme et Islamisme). En plus de ces quatre religions, il y a trois langues parlées par la population, soit le cingalais, le tamoul et l’anglais. Ceci fait un très beau mélange culturel, et la cohabitation semble en générale très facile.

2006/11/02

Journée de repos chez le ministre...

Aujourd’hui, nous planifions de prendre congé afin de se remettre du décalage horaire. Ceci implique nous ne mettons pas nos cadrans et que nous dormons autant que possible. Youppi!

À 9h25, je reçois un appel sur mon cellulaire pour me dire que nous avons eu un rendez-vous avec le secrétaire du ministère de gestion des désastres. Bravo! Le problème est que la rencontre a lieu à 10h. C’est donc le branle bas de combat afin de réussir à se préparer et à être là à temps. Il faut aussi se rendre dans Colombo 7 qui est le quartier des ministres et des ambassades.

Nous arrivons finalement sur place avec quelques minutes de retard… La rencontre se déroule très bien. Nous établissons plusieurs projets où l’Ambulance Saint-Jean pourrait travailler conjointement avec le gouvernement.

Sur le chemin du retour, nous arrêtons au Haut-commissariat du Canada au Sri Lanka (équivalent de l’ambassade) afin de s’y enregistrer. En cas de problème (i.e. situation de guerre comme au Liban), le gouvernement du Canada pourra nous contacter ou contacter nos proches.

2006/11/01

Visite d’une zone inondée

Nous partons donc après le dîner pour une localité qui a été inondée au nord est de Colombo. Le trajet se faire dans une petite auto quatre places dans laquelle nous arrivons à entrer cinq… C’est un peu serré à l’arrière, mais avec l’air conditionné, c’est tout de même plus confortable que notre premier voyage en autobus depuis l’aéroport.

Le chemin pour se rendre prend environ 90 minutes à travers le trafic de Colombo, puis sur des routes de campagne et finalement sur de petits chemins de terre. Il n’y a pas d’indication ni de nom de rue… le chauffeur doit demander à plusieurs reprises son chemin à des passants. Nous arrivons finalement à la fin de la route praticable en auto. Nous devrons continuer à pied.

Nous marchons donc à travers un champ sur une route surélevée. Il y a de l’eau de chaque côté de la route. Un peu comme si nous traversions un lac. C’est n’est cependant pas le cas… On nous indique l’endroit où la rivière devrait passer. Ce n’est qu’une toute petite partie de toute l’étendu d’eau qui nous entoure.

Nous arrivons finalement à un genre d’île avec une vingtaine d’habitation. Plus de la moitié d’entre elles sont encore entourée d’eau. Nous y rencontrons Manuel qui est instructeur en premiers soins pour l’Ambulance Saint-Jean. Il vit dans une des maisons inondées. Il nous explique que lors de l’inondation, il a du sauver une dizaine de personne qui se sont faire prendre par la crue des eaux alors qu’elles étaient dans les champs. Il nous montre aussi le niveau d’eau lors de la crue… c’est à la hauteur de nos hanches.

Sur un plan plus technique, en plus des effets immédiats des inondations (i.e. il y a de l’eau partout!), il y a une série d’effets secondaires :
-les récoltes sont noyées… il faut donc attendre à la prochaine saison pour recommencer la culture;
-les toilettes sèches utilisées par les habitants se remplissent d’eau, et elles ne sont plus utilisables et elles contaminent les environs;
-les puits sont contaminés par l’eau d’inondation.

Nous repartons avec une meilleure compréhension de la réalité d’une inondation au Sri Lanka. Nous sommes loin ce qu’on pouvait imaginer.

Première journée de travail

Après avoir dormir pendant plus de 15 heures, nous nous retrouvons deux de nos collègues dans le lobby de l’hôtel afin de se rendre au quartier général de l’Ambulance Saint-Jean. C’est à distance de marche depuis l’hôtel. Nous avons donc la chance de s’imprégner de l’esprit de la ville.

Cette petite marche est particulière… nos collègues doivent presque nous prendre par la main pour traverser les rues… premièrement, nous avons plusieurs ronds points à traverser, mais plus difficile encore, la conduite se fait à droite comme en Angleterre. C’est un héritage de la colonisation britannique. Ceci implique que tout est à l’inverse de ce à quoi nous sommes habitués. Lorsque nous traversons la rue, nous regardons donc du mauvais côté pour voir si les autos arrivent… disons, que c’est assez dangereux comme réflexe, spécialement que les Sri Lankais ne sont pas les plus polis au volant. Il faut savoir s’imposer, autant comme piéton que comme chauffeur de véhicule à moteur, afin de pouvoir se frayer un chemin dans la ville.

Grâce à nos guides attentionnés, nous arrivons à destination sans encombre. C’est alors que nous visitons le quartier général. C’est un mini complexe de trois petits bâtiments, dont une partie est à air ouverte. Étant donné le climat tropical, il n’est pas requis d’avoir des doubles fenêtres pour se protéger du froid. En fait, autre que pour les deux ou trois pièces climatisées, on cherche plutôt à bénéficier des courants d’air afin de diminuer l’effet de la chaleur.

Après la visite des lieux, nous présentons, avec le reste de l’équipe, le statut du projet au Commandant en chef de l’Ambulance Saint-Jean au Sri Lanka. Il semble satisfait d’où nous en sommes. Nous débutons la planification de la semaine, et nous établissons quelques rencontres potentielles à réaliser, dont certains ministères à rencontrer ainsi qu’une conférence de presse.

Nous assignons les différents projets de la première année à chacun des membres de l’équipe. Finalement, on nous suggère d’aller voir une zone inondée par les pluies torrentielles des derniers jours. Ce sera notre activité de l’après-midi.

2006/10/31

Première sortie en ville

Après avoir déposé nos bagages dans nos chambres, nous repartons en autobus avec Chamara (un de nos collègues Sri Lankais) afin de magasiner des cellulaires. Les cellulaires sont particulièrement répandus, et c’est la meilleure façon de communiquer au Sri Lanka. Lorsqu’on demande comment fonctionne le système d’autobus, nous découvrons que c’est le même principe qu’au Canada, à la différence que le numéro d’autobus sont écrits en cinghalais et que les chauffeurs ne font parfois que ralentir (et non arrêter) pour permettre aux gens d’embarquer ou de débarquer de l’autobus. Il faut donc être alerte et attentif aux instructions de notre guide.

Après une demi-heure de trajet, on se retrouve dans une boutique Dialog GSM afin de voir les options. C’est l’équivalent d’un Espace Bell. Après une analyse rapide, nous allons utiliser des téléphones avec des KIT Cards (Keep In Touch Cards) pour recharger nos minutes. Le coût est particulièrement intéressant… 0.06$/minute pour les appels locaux et 0.11$/minute pour les appels vers le Canada.

Il est intéressant de remarquer que l’organisation du travail est complètement différente ici qu’au Canada. Nous débutons avec une représentante qui nous présente les options, puis après sélection, une seconde personne s’occupe de l’activation du numéro. Nous continuons vers la caisse qui s’occupe de nous donner nos téléphones et nos cartes SIM en échange de notre paiement. Nous retournons finalement à la représentante qui s’assure que tout fonctionne comme il le faut. Toute cette démarche se déroule sous le regard attentif du gérant et de l’agent de sécurité. Cela fait cinq personnes pour réaliser une vente de moins de 100$!

Le retour se fait en « tuk tuk », qui est l’équivalent d’un taxi mais sur trois roues, et sans compteur. Il faut donc négocier le coût avant la course pour éviter les mauvaises surprises. Par chance, nous avons notre guide pour s’occuper de ces détails. Je dois avouer que nous ne sommes pas tellement en état de négocier.

Nous arrivons finalement à l’hôtel pour un repos plus que mérité!

Maman, viens me chercher!

Mise en contexte : Afin d’apprécier à sa juste valeur les commentaires qui suivent, je vous rappelle que je viens de faire 30 heures de voyagement, et que j’ai dormi moins de 10 heures dans les 48 dernières heures. Voici donc mes premières impressions de Colombo…

J’étouffe… Il est 7h du matin, le soleil se lève sur Colombo. En sortant du bâtiment de l’aéroport, on est pris par l’atmosphère humide. Il vient de finir de pleuvoir. Mélangée à cette humidité, il y a l’odeur de la pollution automobile. Nous aboutissons sur un quai d’embarquement. Plusieurs véhicules tentent de se frayer un chemin dans le trafic. Nous sommes au niveau de la rue, il y a un public curieux qui nous regarde arriver depuis l’autre côté d’une barrière. Un peu comme si nous étions une nouvelle colonie arrivant dans un zoo.

C’est ensuite le moment des présentations avec les parents de nos collègues Sri Lankais qui les attendent pour des retrouvailles méritées. Certains ont fait plus de cinq heures de route en famille pour les accueillir, et les ramener à la maison. Nous les saluons avec de grands sourires afin de faire oublier notre état assez fripé. Il s’en suit quelques discussions en cinghalais afin de déterminer qui part avec qui. On nous dirige ensuite vers un petit autobus lettré au nom de l’Ambulance Saint-Jean. Nous y chargeons rapidement nos bagages car il semble que nous n’avons pas le droit de rester là très longtemps.

Une fois à bord, nous partons pour Colombo… l’aéroport est à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale économique. Ce trajet prendra près d’une heure à couvrir. Nous sommes dans la circulation hétéroclite du matin en direction de la ville. On trouve de tout sur la route, en allant de la charrette tirée par une vache aux camions de toutes sortes en passant par les vélos et les motos.

L’environnement est bruyant et brusquant. Autour de la route, l’environnement est très dépareillé… il n’y a pas d’unité dans les constructions… c’est très loin de ressembler à quoi que ce soit que j’ai pu rencontrer… un des objectifs du voyage était d’être dépaysé… et bien c’est fait. Je suis sans aucune référence. Le choc est total, et la fatigue aidant, je me demande vraiment ce que je fais ici.

Mais bon… il faut un peu de courage pour passer à travers ce moment. Je commence à comprendre ce que nos collègues Sri Lankais ont pu vivre lorsqu’ils sont arrivés dans notre monde… je suis certain que le choc était aussi grand.

Nous arrivons finalement à notre hôtel après une heure de route. C’est comme un oasis de tranquillité suite à se passage dans un monde bien différent du notre.

Une bonne nuit de sommeil sera certainement bénéfique afin de remettre les choses en perspective.

C’est donc une histoire à suivre.

30h de voyage!

C'est loin le Sri Lanka! 30 heures de voyage porte à porte. Nous avons quitté notre hôtel d'Ottawa dimanche vers 15h pour finalement arriver à notre hôtel de Colombo (Sri Lanka) le mardi à 7h30 (il faut enlever les 10h30 de décalage horaire). De ces 30 heures, il y a 17 heures d’avion, le reste étant du temps d’attente dans les aéroports et de déplacement terrestre.

Le départ de l’hôtel a lui-même été une aventure. Il fallait rassembler les bagages de toute l’équipe. Il y avait beaucoup de bagage… en fait, c’est une minivan (sans siège) plein à craquer qu’il nous a fallu pour transporter le tout jusqu’à l’aéroport. L’équipe a donc voyagé en taxi.

Je me suis même permis un aller-retour supplémentaire, parce que j’avais gardé les clés de la minivan avec moi et que je ne l’ai réalisé qu’à l’aéroport! Oups… ca commence bien le voyage.

Par la suite, il a fallu enregistrer cette tonne de bagage… La préposée nous a regardés avec de grands yeux lorsque nous avons commencé à enregistrer tous ces bagages… Il faut noter à la décharge de nos collègues Sri Lankais, que la documentation accumulée durant le cours requérait en elle-même près d’une boite par personne. Il faut ajouter à cela les souvenirs du Canada, et pour Laura et moi, les cadeaux que nous apportons. Bref, nous nous en sommes sortis avec seulement six boîtes supplémentaires pour l’équipe.

Nous avons ensuite attendu l’embarquement. Pour l’équipe, c’était le dernier moment avec Bill, qui a joué le rôle de guide et de « papa » pour l’équipe durant les cinq dernières semaines.

Laura et moi avons comme mission de les ramener à la maison sains et saufs! À première vue, ça semble être drôle à dire… mais je vous dirais que ce groupe de six est aussi difficile à garder ensemble qu’une vingtaine de jeunes adolescents. Il y a toujours plein de bonnes raisons pour changer l’itinéraire ou le plan… la principale est le fait d’appeler à la maison!

Bref, tout le monde s’est retrouvé sur l’avion en direction de Heathrow, Londres, UK. Le vol a bien été. J’ai réussi à somnoler un peu sur l’avion. À l’arrivée à Heathrow, nous devons changer de terminal via une navette et quelques contrôles de sécurité. On se rappellera ici que l’histoire des bombes avec des liquides origines de Heathrow… Ceci explique qu’ils sont encore moins flexibles que ce que nous pouvons connaître chez nous. Mais bon… après une heure, nous nous retrouvons en attente pour notre prochain vol vers Colombo.

Nous utilisons ce temps d’attente afin de soumettre des questions de réflexions à l’équipe. Ainsi, ils pourront travailler sur ces questions pendant le prochain vol.

L’embarquement se fait avec près d’une heure de retard à cause d’une personne ayant eu un malaise sur le vol précédent. Il faut donc l’évacuer par ambulance avant que nous embarquions.

Le vol Londres-Colombo est opéré par Air Sri Lanka. Nous sommes unanime dans l’équipe que la qualité de l’environnement ainsi que celle du service son bien meilleure qu’avec Air Canada. L’avion est plus récent, et il présente l’avantage d’avoir un écran de télévision par siège. De là, il est possible de jouer à des jeux vidéo, d’écouter la télévision ou des films, et même d’avoir accès à une série de carte présentant des données de vol, comme l’itinéraire, la vitesse, etc. C’est particulièrement intéressant pour savoir où nous en sommes par rapport à l’arrivée.
Le vol se déroule très bien. J’ai réussi à dormir près de six heures. Le temps passe plus vite ainsi. :-)

À l’arrivée, nos collègues Sri Lankais décide de se payer une dernière session de magasinage à la boutique hors taxe de l’aéroport… Je dois avouer que Laura et moi avons très hâte de trouver notre hôtel et de dormir dans un vrai lit!

2006/10/28

Souper de fin de cours

En soirée, nous avons souligné la fin du cours ainsi que le départ de Sri Lankais par un délicieux souper. Ce fut agréable de constater le travail accompli jusqu’à présent ainsi que les étapes à venir pour le projet.

Nous quittons demain (dimanche) pour le Sri Lanka. La journée va être concentrée à la préparation des bagages. Ma prochaine communication devrait vous parvenir du Sri Lanka.

L'aventure commence vraiment!

Note: Je viens d'ajouter un lien pour mon album de photo pour le voyage au Sri Lanka. Je vais y uploader des photos régulièrement.

Visite du Heat Team

Nous avons assisté à un exercice du Heat Team. C’est un nouveau concept qui est actuellement en projet pilote avec l’Ambulance Saint-Jean et Santé Canada. L’objectif est d’être en mesure de déployer une unité de triage dans des situations d’urgence. Le rôle de l’Ambulance Saint-Jean est de fournir les effectifs afin de faire le montage et l’entretien du complexe. Le complexe comprends une série de tentes de traitement ainsi que des tentes pour le support logistique incluant cafétéria, dortoir, toilette, douche, etc.

C’est un peu comme le Dart Team, mais avec une équipe civile. Cette unité permet de traiter plus de 300 patients par jours lorsqu’elle est complètement déployée.

Le projet est intéressant et il est impressionnant de voir la vingtaine de tente mise en place en moins de trois heures par 40 secouristes de l’Ambulance Saint-Jean.

La journée a été un succès. Il reste à voir comment s’organisera la suite du pilote.

2006/10/26

Souper avec mon père

Aujourd'hui, nous avons continué à travailler sur le plan du projet. Le tout avance bien. C'est fou comme les morceaux de ce casse-tête tombent en place. Laura et moi commençons à rattraper le train. Nous devrions être en mesure de sauter dedans avant notre départ en avion dimanche.

Ce soir, j’ai soupé avec mon père. Il était de passage à Ottawa par affaires, et nous avons réussi à nous synchroniser. Nous sommes allez manger dans un restaurant asiatique sur la rue Dalhousie. Le service était excellent et la nourriture délicieuse. Le plus important est que ce fut un moment de partage agréable après plus de deux mois de voyagement chacun de notre côté.

Bravo à nous pour ce bon temps passé ensemble.

Visa et photos du Sri Lanka

L’aventure de la journée est d’aller chercher nos visas. Bill (coordonateur du programme) essaie de se synchroniser avec la Haute Commission du Sri Lanka depuis le début de la semaine. En principe, c’est une formalité, et il ne faut que se présenter afin de faire étamper nos passeports.

Bill revient finalement avec des formulaires à remplir auxquels il faut ajouter des photos passeport. Laura et moi retournons finalement à la Haute Commission afin de le remettre le tout, incluant une série de lettre expliquant le pourquoi et le comment du projet. Après le dépôt des documents, nous devons attendre la journée afin qu’ils analysent le dossier. Nous passons finalement récupérer nos visas en fin de journée.

Sur notre retour, nous croisons une exposition de photo dont 75% ont été prises au Sri Lanka. L’exposition extérieure, prêt de la tombe du soldat inconnu présente les activités de mise en valeur de la condition féminine au Sri Lanka et en Inde. C’est une coïncidence intéressante de la croiser sur notre chemin à quelques jours de notre propre départ pour le Sri Lanka.

2006/10/25

Souper Sri Lankais

Ce soir, nos six collègues nous ont invité à manger un souper Sri Lankais. C'est un repas à base de riz et de curry. Il est accompagné de poulet ainsi que de différent légumes frais. Le tout a été préparé par l'équipe à l'aide d'épices "d'origine" qui ont fait le voyage avec eux depuis le Sri Lanka. Chathurika est particulèrement fière d'avoir réussi à coordonner avec succès cette opération. Nous devrons faire témoignage à sa mère de cette réussite! C'est une bonne chose pour se trouver un mari. :-)

Une autre particularité du souper est qu'il se mange avec les mains... en fait, c'est avec la main droite qu'il se mange (coutume oblige... la main gauche étant réservée à autre chose). À première vue, c'est contraire à l'éducation que nos parents nous ont transmis. Cependant, quand on enlève cette barrière culturelle, c'est un plaisir de déguster ces plats très gouteux avec ses mains. Ca permet de profiter de la texture des aliments. D'ailleurs, cette approche semble beaucoup plus naturelle pour nos amis Sri Lankais que le fait d'utiliser des ustensiles.

La soirée s'est terminée avec des tours de magie, et spécialement celui de la télépathie réalisé par l'équipe canadienne! Je pourrai vous le présenter un de ces jours.

Présentation du plan de projet

Nous avons présenter le projet à nos collègues Sri Lankais ce matin. La présentation qui devait durée une heure a finalement tournée en discussion de quelques heures. La présentation a permis de rencontrer ses deux objectifs principaux, soit:
1-Permettre de confirmer notre compréhension de ce que nous voulons réaliser
2-Discuster sur le projet ainsi que son contexte

Finalement, nous avons sélectionné les livrables suivants pour la prochaine année:
-Début de la rédaction d'un plan de mesure d'urgence pour l'Ambulance Saint-Jean du Sri Lanka -Mise en place de deux programmes de formation, soit un programme de mesure d'urgence personnel inspiré du
guide canadien de préparation à une urgence et un second programme de gestion des urgences de base.
-Mise en place d'un système d'entreposage pour du matériel pour les mesures d'urgence.

Ces trois projets seront supportés par un plan de communication interne ainsi que médiatique.

Il est particulièrement intéressant de remarquer que les différences culturelles peuvent influencer la perception des gens. Certains mots de vocabulaire n'ont pas de référence concrète dans certaines cultures. Par exemple, la neige est un concept très théorique pour un Sri Lankais, de même qu'une innondation peut s'imaginer différement pour un Québécois que pour un Sri Lankais. En plus de la différence culturelle, il y a la différence de langue. L'anglais est évidement la langue commune de communication. Cependant, pour la majorité des membres de l'équipe, l'anglais est leur deuxième ou troisième langues. Certaines nuances se perdent dans les tranductions.

Ceci étant dit, le travail de ce matin a permis de réaligner nos compréhension réciproques afin de s'assurer que l'on aille dans la même direction.

Il ne reste plus qu'à mettre ce plan en pratique.

2006/10/23

Journée d’observation

Aujourd’hui, Laura et moi avons assisté à la formation en gestion des urgences. Les étudiants Sri Lankais travaillent actuellement sur la mise en place d’un centre de commandement d’urgence. C’est une belle occasion de voir l’équipe interagir entre elle et avec Carol, l’instructeur.

L’approche du cours est basée sur de courte présentation de la part de Carol suivi de discussion d’équipe (2 x 3 membres) et d’une présentation aux collègues, le tout se terminant par une discussion avec la classe pour arriver à une réponse commune. La démarche fonctionne très bien. De façon assez admirable, chacune des équipes utilise un angle d’analyse différent. Lorsqu’on met les deux réponses ensemble, nous obtenons une réponse très complète. Même en changeant les combinaisons d’équipe, la même dynamique se confirme. Voilà un bel exemple d’une équipe où la somme des individus donne plus que le total de ceux-ci.

En soirée, nous avons eu une seconde discussion sur le projet. La question du jour était d’obtenir une liste des trois projets prioritaires pour la première année d’implantation. Nous avons réussi à obtenir un groupe (+ de trois) de réponses que Laura et moi allons devoir organiser pour arriver une liste succincte de projet.

Laura et moi avons finalement complété la soirée en travaillant sur un document d’envergure de projet (Scope) pour la première année. L’objectif est de permettre de résumer ce que nous voulons réaliser en rappelant les grands objectifs du programme. C’est aussi un outil de discussion afin de représenter le résultat de la discussion sur les projets de la première année avec l’équipe.

Nous verrons donc le résultat.

2006/10/22

Première fin de semaine

Samedi après-midi, nous avons eu notre premier contact officiel avec l’équipe. L’objectif de la rencontre était de faire connaissance ainsi que de discuter sur l’approche à prendre pour le projet.

Nous avons aussi eu une rencontre de planification avec Carol (l’instructeur du cours), Bill (coordonateur du programme), Lannon (membre de l’ASJ qui est allé au Sri Lanka quelques semaines après le Tsunami) et Laura (ma collègue d’aventure). L’objectif est d’échanger nos expériences diverses afin de planifier la semaine ainsi que la suite du projet.

Actuellement, je vous dirais que c’est un peu comme tenter de sauter dans un train en marche. Cette équipe multi culturelle est en place depuis quatre semaines. Il existe déjà une dynamique intéressante entre les membres. Laura et moi devons nous y intégrer rapidement tout en prenant soin de bénéficier au maximum de l’expérience déjà acquise précédemment. C’est donc une histoire à suivre.

Sur un plan plus touristique, nous sommes allez voir le musée de la guerre d’Ottawa. C’est un très beau musée qui nous rappelle l’histoire de guerre au Canada depuis le temps des guerres avec les autochtones jusqu’aux missions de maintien de la paix en passant par les deux grandes guerres.

2006/10/21

Départ pour Ottawa

Hier, c'était le début du projet. J'ai passé la journée à finaliser mes préparatifs de voyage. J'ai finalement réussir à partir pour Ottawa avec Madeleine (ma mère) qui me donne un lift. Le trajet se fait dans le trafic et la neige... trois heures de conduite difficile, mais nous arrivons finalement à Ottawa. :-)

Le tout débute à Ottawa par une réception du Haut Commisaria du Sri Lanka afin de souligner le projet. Madeleine et moi y assistons ainsi qu'une quarantaine d'invités reliés de près où de loin avec le projet.

C'est aussi le premier contact avec l'équipe. Il y a d'abord Laura, ma collègue du Nouveau Brunswick avec qui je vais partager les quatre prochaines semaines. Il y a ensuite les six Sri Lankais qui sont en formation depuis déjà quatre semaines. Ce premier contact se passe bien... l'équipe semble très dynamique et enthousiaste. Il y a évidement certains défis de langue, car pour la majorité d'entre nous, l'anglais est notre deuxième, troisième ou quatrième langues! Avec un peu d'effort et de concentration, la communication passe quand même très bien.

La soirée se termine avec une longue discussion avec mon ami de longue date Bill Alexander, qui est le coordonateur du projet. Il fait un bon bout de temps que nous n'avons pas eu le temps de nous remettre à jours sur nos vies respectives.

2006/10/16

Projet Sri Lanka

Bonjour à tous,

Je viens de me lancer dans un projet particulièrement intéressant. J'ai accepté de participer à un projet visant à améliorer la capacité de réponse aux situations d'urgence de l'Ambulance Saint-Jean - Sri Lanka. Ce projet est parrainé par Ambulance Saint-Jean Canada et l'Agence canadienne de développement international (ACDI).

Ce projet comprend plusieurs étapes:
  • Formation au Canada de six Sri Lankais. Ceux-ci passeront a travers deux formations: une première de Premier répondant de l'Ambulance Saint-Jean (une semaine) et une seconde (quatre semaines), développée sur mesure pour eux par le Collège canadien de gestion des urgences, afin de leur permettre d'acquérir les différents habilités requises à la gestion de situation d'urgence.
  • Déploiement de deux canadiens (dont moi-même) au Sri Lanka (trois semaines) afin de supporter la mise en place le programme.
  • Fourniture de matériel de premiers soins afin de bâtir une réserve pour répondre aux situations d'urgence.


Vous trouverez dans mes prochains articles mon cheminement a travers cette expérience qui sera certainement exceptionnelle.