*** Le titre est un clin d'œil à un
article que j'ai écrit il y a quelques années à la suite de mon arrivée au Sri Lanka ***
Ouf! Attachez vos tuques…
Hier, j'ai reçu la nouvelle si attendue : on a trouvé une place pour moi dans un centre de réadaptation!
Youppi! Ça veut dire que je vais passer à une autre étape. Je me suis donc assuré d'avoir de l'aide afin de faire ma valise à mon départ de l'hôpital, puis d'avoir de l'aide aussi pour m'installer dans mon nouvel environnement.
La logistique du départ s'est déroulée parfaitement, tous les papiers (i.e. prescriptions et documents de transfert des différents professionnels) ont été préparés comme il le faut sous supervision de mon infirmière. Le transport adapté s'est présenté à l'heure, et le trajet s'est déroulé sans encombre. D'ailleurs, il était particulièrement rafraichissant pour moi de me retrouver à travers Montréal après plus de trois semaines où mon environnement s'est à peu près limité à ma chambre hôpital.
À mon arrivée, mon ange gardien (mon père) m'attend afin de m'accompagner dans mon installation.
Tel que prévu, je suis dans une chambre à occupation triple. Disons que c'est une grande différence par rapport à la chance que j'ai eu d'avoir une chambre en occupation simple depuis le début de mon hospitalisation.
Comme on me l'a aussi annoncé, la clientèle est assez âgée. Assez âgée comme dans le double de mon âge. En fait, j'ai l'impression d'être dans un foyer pour personnes âgées… c'est assez brusquant pour un gars de mon âge de se retrouver entouré de collègues résidants de cet âge. Disons que ce n'est pas l'endroit où on se projette.
Et comme pour m'achever, comme le dirait ma sœur adorée, je me retrouve entouré de gens avec un profil, une réalité et un fonctionnement psychosocial très différents. Les blessures orthopédiques "pures" sont apparentées et c'est sur les types de blessures médicales que l'on donne accès aux centres de réadaptation.
Cependant, le reste de nos contextes est majoritairement différent :
-fonctionnement avant l'accident (autonomie, occupation...);
-situation (fiancé, travail, entourage, niveau d'éducation/culture, réseau social et familial, étape dans la vie);
-le contexte de l'accident également;
-même que mes objectifs post-réadaptation (retour au travail et à mon mode de vie qui est très actif).
Donc, après avoir fait ce constat… je me suis couché dans mon nouveau lit, j'ai tiré le rideau autour de moi, et j'ai encaissé le constat. À ce moment, mon père a su rester à mes côtés et il m'a laissé vivre le moment présent à ma manière.
Je me suis surpris à repenser à mon arrivée au Sri Lanka, au choc que j'ai reçu, puis à la façon dont je me suis adapté afin que cela devienne une expérience positive.
On se reparle donc dans trois semaines afin de voir quelle est ma perspective sur la question!